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 تاريخ الجزائر

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كاتب الموضوعرسالة
ياسر المهدى
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مُساهمةموضوع: تاريخ الجزائر   تاريخ الجزائر Icon_minitimeالأحد يونيو 08, 2008 5:53 pm

La colonisation sous le régime civil
Dans le domaine de la colonisation, la IIIème République avait adopté une politique radicalement différente du point de vue de la qualité et des objectifs de celle qui avait été suivie à l'époque du 2nd Empire.
Si la première s'est basée sur la colonisation capitaliste afin d'obtenir le soutien financier, la seconde est restée sourde aux revendications des Européens d'Algérie pour laisser le champ libre sans conditions aux Européens pour s'implanter en Algérie afin de la peupler, et ce dans le but de créer un équilibre humain entre eux et les Algériens qui étaient plus nombreux.
Afin de réussir dans cette entreprise, elle avait encouragé la politique de peuplement et de la petite propriété à travers la construction des centres de colonisation et l'octroi des terres gratuitement. Le deuxième aspect de la politique de la IIIème République dans le domaine de la colonisation a consisté à peupler l'Algérie par les Français et non par les Européens.

Cette orientation de la part des civils vers un changement de qualité des colons était liée à la concurrence colonialiste franco-britannique pour le partage des zones d'influence qui s'était aiguisée au cours de cette époque historique c'est-à-dire vers la fin du dix neuvième siècle.
Le résultat de cette nouvelle politique fut que le total des terres remises aux colons entre 1871 et 1908 s'élevait à 1.137.823 ha environ. Ce chiffre avait atteint en 1934 2.462.537 ha parmi les meilleures terres agricoles enlevées aux Algériens par divers moyens.
Les autorités françaises ne se sont pas contentées d'inventer les idées et les concepts mais ont commencé à mettre en place les modes et les formes juridiques leur permettant de mettre en application et de concrétiser ces idées, en prenant soin de ne pas laisser aux Algériens la possibilité de refuser la politique du fait accompli.
Pour cela, la politique française va s'orienter vers la création de transformations radicales et profondes dans la structure sociale, politique et économique de la société algérienne, susceptibles de détruire à toute velléité de résistance ancrée dans la société algérienne. Ceci ne pouvait avoir lieu, selon ces autorités, sans la destruction de tout ce qui avait un rapport direct avec les croyances des autochtones et leurs systèmes civilisationnels hérités.
Ainsi, sera parachevée l'entreprise de démolition et destruction de toutes les valeurs de la société algérienne qui se soumettra au fait accompli imposé par les autorités françaises d'occupation, ce qui facilitera son assimilation et sa domestication.
A partir de là , se sont multipliés les manifestations et les domaines d'application de la politique française durant la phase historique qui a suivi la résistance d'El Mokrani en 1871, dans la mesure où il ne s'est pas agi d'une politique unique au sens communément admis mais de diverses politiques adoptées sous forme de mesures oppressives, répressives et dissuasives s'appliquant sur trois domaines principaux selon leur nature : des mesures à caractère économique, d'autres à caractère politique et d'autres enfin à caractère social, mais dont l'objectif était le même, à savoir marginaliser la société algérienne dans son ensemble, la maintenir dans un état d'ignorance et la plonger dans une situation de misère et de pauvreté insoutenables ainsi que l'a développé l'un des historiens algériens.

Les prémisses d'une telle politique ont commencé à voir le jour après la chute du régime militaire en Algérie en 1870, à l'issue de la défaite de la France face à l'Allemagne et la reddition de Napoléon III au chancelier allemand Bismarck.
Même si la politique de colonisation était régie conformément aux lois édictées par le pouvoir militaire, la période du gouvernement civil avait renforcé davantage cette politique du fait de la main mise quasi absolue des colons sur les rouages de l'administration.
A ce propos, un appel avait été lancé en direction des habitants d'Alsace-Lorraine pour émigrer en Algérie où le gouvernement de gauche arrivé au pouvoir en 1870 leur attribua plus de cent mille hectares des meilleures terres les plus fertiles. Le nombre de familles implantées a été estimé à 1183 dont chacune a pu bénéficier de l'allocation de 6500 francs. De même que les fermiers du Sud Est de la France avaient été attirés puisque le nombre de familles implantées fut estimé à quatre mille.
Cette politique a porté la superficie des terres attribuées aux colons à 347268 hectares entre 1871 et 1882, ce qui a également permis la création de 197 villages de colonisation.
Afin de garantir le succès de l'opération de colonisation, les députés des colons demandèrent l'augmentation des frais alloués pour l'émigration vers l'Algérie et l'affectation d'un budget de 50 millions de francs pour la construction de 175 villages sur une superficie de 310000 hectares dont 300000 hectares seront arrachées à la population algérienne.
Entre 1881 et 1890, 176000 hectares furent accaparés et distribués à 320 familles de colons sous forme d'exploitations et sans contrepartie. La loi sur la propriété antérieurement promulguée par les autorités coloniales avait établi la prédominance des colons dans l'implantation et la possession des terres qui s'était poursuivie jusqu'en 1899. En vertu de cette loi, les terres de plus de 224 tribus arabes ont pu être accaparées sans contrepartie dont 95700 hectares furent versés aux Domaines et le reste attribué aux municipalités qui avaient été créées.
Sous le régime civil, l'attribution des terres aux nouveaux arrivants a connu un accroissement effarent entre 1891 et 1900. Durant cette période, plus de 120097 hectares furent attribués aux colons. La superficie des terres prises aux indigènes au terme des lois scélérates et attribuées à titre gracieux aux colons venus de France et d'Europe entre 1871 et 1900 avait atteint 687000 hectares.
Parmi les lois les plus célèbres et les plus dangereuses ayant ouvert la voie aux colons et entrant dans le cadre de la politique de colonisation qui distingua la période du gouvernement civil entre 1871 et 1899, il y a eu la loi Warnier promulguée en 1873 appelée loi des colons, c'est-à-dire des résidents. A cela, s'ajoute le décret de rattachement de 1881, en somme des lois qui visent l'accaparement de toutes les terres et ce quel que soit leur statut .
Parmi les gouverneurs civils les plus célèbres ayant laissé libre cours aux colons et uvré au succès de la politique d'implantation, le gouverneur général Albert GREVY sous le mandat duquel on observa la construction de villages de colonisation et l'affectation de 300 hectares pour leur construction. En outre, la colonisation libre, réglementée par le docteur WARNIER a contribué à la possession par les colons de superficies très étendues. Entre 1880 et 1908, les colons avaient accaparé plus de 450823 hectares. Entre 1871 et 1898, cette superficie avait atteint un million d'hectares.
En conséquence, c'est le pouvoir dans le cadre du système républicain français qui a fourni la plus grande aide aux colons et contribué à imposer leur volonté en Algérie à travers des lois et des programmes conçus pour étendre le domaine de la colonisation officielle, à côté de la création de projets commerciaux et urbains spécifiques aux colons afin de franciser totalement l'Algérie.
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